Qu’est-ce que la permaculture?

La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes, par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles, mais cela peut être appliqué à n’importe quel système, en s’inspirant de l’écologie naturelle et de techniques traditionnelles permettant par exemple de remplacer les engins motorisés par des méthodes manuelles. Elle n’est pas une méthode figée mais un « mode d’action » qui prend en considération la biodiversité de chaque écosystème. Elle ambitionne une production durable, économe en énergie (autant en ce qui concerne le carburant que le travail manuel et mécanique) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible.
L’inspirateur de ce modèle d’agriculture naturelle est l’agriculteur japonais Masanobu Fukuoka. Cette méthode a été théorisée dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison (biologiste) et David Holmgren (essayiste). Le terme permaculture signifiait initialement « agriculture permanente », mais il a été par la suite étendu pour signifier « culture de la permanence » car les aspects sociaux faisaient partie intégrante d’un système véritablement durable.
Avec ce sens étendu, la permaculture forme des individus à une éthique ainsi qu’à un ensemble de principes. L’objectif étant de leur permettre de concevoir leur propre environnement, et ainsi de créer des habitats humains plus autonomes, durables et résilients, et donc une société moins dépendante des systèmes industriels de production et de distribution.
Voilà pour la théorie…

Le blog du jardin:

La théorie c’est bien mais en pratique?

Nous avons démarré un potager biologique (sans aucun apport d’engrais artificiel) en suivant du mieux que possible les grandes lignes de la permaculture: pas de désherbage intensif, paillage des cultures et des parcelles laissées libres, compostage, utilisation d’engrais verts, utilisation des ressources présentes sur place (et ça ne manque pas avec la forêt), observation et respect des rythmes de la nature, coopération avec l’environnement.

Le projet c’est en tout premier lieu un potager suffisamment productif pour la famille toute l’année,  et au delà,  pour pouvoir proposer des paniers de légumes aux occupants du gîte. Pour cela nous avons investi dans une serre tunnel puis récupérer des panneaux de verres chez un maraîcher en retraite pour construire une vrai serre. Les fondations sont achevés; l’ossature bois et la mise en place des panneaux de verre restent à faire, un gros boulot en perspective! Avant cela, à l’automne 2017,  nous avons construit une serre à semis adossée à un appentis et remplacé les panneaux en plexiglas utilisés initialement par les panneaux de verre récupérés dans cette optique également.

A notre arrivée nous avons aussi pensé un genre de « jardin-forêt » en partant de ce qui existait déjà et planté pommiers, cerisiers, mirabelliers, prunier et poiriers en lisières d’arbres plus haut en gardant des noisetiers, en dessous encore nous avons planté des petits arbustes fruitiers (groseilles, et cassis). Pas sûr que l’exposition soit la plus judicieuse  mais on verra à l’usage. Dans une autre partie du verger il y avait déjà des groseilles et autres maquereaux qui ne demandaient qu’à être dégagés de la friche installée durant les 3 années d’inoccupation des lieux. Devant la maison sont plantés 3 arbustes à bluets.

D’autres idées nous trottent dans la tête… des animaux par exemple (lapins, âne, chèvres?)… Pour les poules ce n’est plus au stade d’idée, d’ailleurs, ça y est le poulailler est achevé depuis fin mars et nous avons investis dans 3 poules rousses pondeuses dont l’une d’elle a déjà régalé messire renard ou madame la buse… du coup les deux autres sont un peu en liberté surveillée…